Ahanzinconyiyi, Rituel de purification des femmes adultères, Aire(s) culturelle(s)Adja-Tado
BREVE DESCRIPTION : "Ahanzin Con Yiyi est une pratique sociale héritée par les descendants de ZOUNGLA WANZI. Cette pratique a été instituée par l'aïeul dans le but d'accorder le pardon à toutes les femmes de la cour, ""Ahossi"", qui commettent l'adultère. Aujourd'hui elle sapplique aux épouses des descendants de ZOUNGLA. Cette pratique participe au maintien de l'équilibre au sein des foyers. "
DESCRIPTION DETAILLEE : "Cette pratique est un ensemble de rituels qui fait intervenir les ""Tangninnon"" (tantes âgées) qui sont chargées de les mettre en application. Les faits qui occasionnent ces rituels sont les cas de suspicion d'adultère ou l'adultère proprement dit. Le déroulement des rituels nécessite des préalables tels que le payement d'une somme de 5000 Francs CFA, l'achat de 2L d'alcool local dit « Sodabi », d'1L d'huile rouge, des colas : tout ceci est acheté par la femme accusée dadultère ou par son conjoint. En cas de suspicion, les dépenses sont à la charge du mari mais en cas d'adultère prouvé elles sont à la charge de la femme adultérine. Ces rituels consistent à contraindre la femme à s'asseoir sur un tas de coque de noix de palme ""Déyinkan"" en lui faisant porter le ""Ahanzin"" (jarre sacrée) contenant de l'eau sacrée. Suite à l'invocation des Vodouns, l'inculpée est conviée à dire la vérité; ce qu'on appelle ""Assouhihia"" c'est-à-dire citer les noms de ceux avec qui elle a commis l'acte. La manifestation de la Vérité amène la femme à trembler et à faire trembler la jarre dans les mains jusqu'à s'évanouir: ce phénomène s'appelle ""Ahanzin Hiho"" et cela débouche sur la cérémonie de purification pour prouver que l'intéressée a été pardonnée, mais en cas de récidive c'est la mort qui survient. Par ailleurs, en cas de non aveu, la jarre pèse comme du béton dans les mains de l'inculpée et provoque une transpiration intense jusqu'à ce que cette dernière se fonde en larme. Mais malgré cela, deux nouvelles chances lui sont accordées afin de lui permettre de dire la vérité. Au cas où elle ne le ferait pas, elle serait répudiée. La pratique Ahanzin Con Yiyi a été instituée par l'aïeul ZOUNGLA qui, fuyant la guerre, a quitté Wémè Houégbo pour venir s'installer à Bembè où il a trouvé refuge. Cette pratique a pour objectif d'accorder le pardon à toutes les femmes de la cour ""Ahossi"" qui commettent l'adultère. Aujourd'hui, cette pratique reste dusage dans cette communauté. "
les plus âgés et expérimentés qui se chargent de
la formation des jeunes générations."